Pour tous les correcteurs,
lecteurs-correcteurs et rédacteurs-réviseurs
Les correcteurs et correctrices se sont organisés en syndicat dès 1881 et ont rejoint la CGT en 1895. Aujourd’hui réunis en section de métier dans le Syndicat général du Livre et de la communication écrite CGT, nous avons pour vocation de fédérer et défendre tous les correcteurs, qu’ils travaillent dans la presse, l’édition ou la publicité, sous un statut salarié (TAD, pigistes) ou de microentrepreneur.
Statut des travailleurs et travailleuses à domicile : le patronat de l’édition rate encore l’occasion d’éradiquer le paiement à la tâche !
En 2018, des négociations se sont ouvertes dans la branche de l’édition de livres pour revoir en profondeur le statut des travailleurs et travailleuses à domicile (TAD), ces salarié·es (très souvent en CDI) payé·es à la tâche, pour la plupart correcteurs et préparateurs de copie.
Les mois de discussions dans le cadre d’une commission mixte paritaire n’ont pas donné grand-chose, le Syndicat national de l’édition (SNE, employeurs) n’ayant jamais souhaité sécuriser les TAD devant la fluctuation de leur volume de travail, et donc de leurs revenus.
L’accord conclu, que la CGT a refusé de signer – mais pas les autres organisations syndicales… –, était à durée déterminée, prolongé en 2021, là encore pour une durée déterminée. En cette fin d’année 2023, les discussions ont repris en vue de faire de ce texte un accord à durée indéterminée.
Comme en 2018, comme en 2021, le SNE aurait pu profiter de ces discussions paritaires pour enfin permettre une vraie sécurisation des TAD. En vain. Les patrons de l’édition sont attachés mordicus à la précarité de celles et ceux qui fabriquent les livres qu’ils publient. Qu’au XXIe siècle des salarié·es soient payé·es à la pièce, avec des revenus qui font le yo-yo tout au long de l’année, ne semble pas les gêner le moins du monde. Pis, ils renforcent et organisent ce système, qu’ils complètent, par ailleurs, en dévoyant le statut de microentrepreneur, avec la volonté à peine voilée d’ubériser tout un pan des travailleurs et travailleuses de la branche !
Comme en 2018, comme en 2021, la CGT ne signera pas ce texte. Agiter, comme le font le SNE et certains syndicats, le spectre du microentrepreneuriat qui remplacerait en pire le statut de TAD ne nous fera pas plier.
Au nom du bien-être et de la dignité, nous continuerons à nous battre pour que ce tâcheronnage salarié rejoigne les poubelles de l’histoire du travail, qu’il disaparaisse de la convention collective nationale de l’édition, pour que les TAD bénéficient d’un vrai statut protecteur, dans le cadre d’un salariat sécurisé et correctement rémunéré.
Paris, le 29 novembre 2023
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