Les experts de Technologia ont confirmé, lors de la restitution de leur rapport, le constat fait par les élus pendant notre AG du 11 juin. Les sujets d'inquiétude persistent donc.

Suite à notre précédente assemblée, nous avons obtenu un desserrement de l'espace au 6e étage, une étude sur la luminosité, des avancées sur la médiathèque et la salle d'activités du CE et une visite programmée des CHSCT sur le site en juillet…

Mais nous sommes encore loin du compte et n'avons toujours pas eu communication des nouveaux plans.

Il apparaît que les 827,7 m² concédés par la direction ne seront pas en mesure de résoudre les problèmes de promiscuité au travail pour l'ensemble des postes, constatés par nos experts et par l'inspection du travail. Nous demandons à la direction du groupe de trouver des solutions, de manière à ce que les conditions de travail – et l'espace alloué à chaque salarié – soient jugées acceptables par nos experts.

Nous demandons également que la baie vitrée (« seconde peau ») actuellement translucide, soit transparente à hauteur de vue des salariés, comme l'exige le Code du travail (depuis 1992).

Nous demandons enfin, au vu de la situation de l'immeuble, construit au-dessus de la gare d'Austerlitz et en face d'une voie de circulation dense, la pose d'un troisième filtre pour protéger les salariés des particules fines émises par le freinage des trains.

Autre point inquiétant, la sécurité n'est pas assurée, notamment en cas d'évacuation.

Les experts de l'IC-CHSCT ont mis en évidence que la surface utile par poste est de 4,8 m², or des conditions correctes de travail prévoient au minimum 7 m² par poste, voire 10 m² en open space.

Pour les experts, le projet en l'état est porteur de risques psychosociaux.

L'AG mandate les élus du groupe pour obtenir des conditions de travail acceptables dans les futurs locaux, soit un poste de travail par salarié et les espaces de dégagement et de confidentialité qui vont avec.

Nous demandons à la direction de se conformer aux préconisations des experts et des inspecteurs du travail. Cela passe par l'augmentation de la surface de travail et une nouvelle conception des espaces, réintégrant des cloisons.

Pour ce faire, nous demandons, notamment, à la direction de réaffecter le 6e étage aux entités du groupe, première étape nécessaire mais non suffisante pour parvenir à des locaux dans lesquels les salariés pourront travailler sereinement.

Si la direction n'accède pas à ces demandes d'ici le 26 juin, les salariés du groupe Le Monde se réservent le droit d'employer tous les moyens, y compris la grève, pour se faire entendre.

Les salariés du Groupe Le Monde et L'Obs réunis en assemblée générale le 24 juin 2019