Communiqué en solidarité avec les auteurs et autrices toujours mobilisés après les annonces décevantes de Franck Riester.
On semble partir de loin pour ce qui concerne le statut des artistes-auteurs et autrices et leur situation socio-économique…
Il aura fallu, ces jours-ci, le rapport Racine (reconnaissance d’un statut professionnel, meilleure défense et représentativité, meilleure répartition des moyens alloués), la mise au jour des dysfonctionnements de l’Agessa (la sécurité sociale des artistes-auteurs et autrices n’a pas généré d’assurance retraite contrairement à ce qui était indiqué aux cotisants, ce qui laisse près de 200 000 personnes sur le carreau), et sans doute aussi l’affaire Matzneff impliquant le CNL (Centre national du livre), pour qu’on commence à se soucier d’améliorer le sort de toute une catégorie de travailleuses-créatrices et travailleurs-créateurs. Mais les annonces prudentes du ministre Riester n’ont pas l’air de dégripper des rouages bien rouillés… Rien d’étonnant, tant le ministère de la Culture, ces dernières années, n’a jamais montré la moindre volonté de ne serait-ce qu’endiguer la précarité qui se généralise dans l’industrie du livre.
Eux aussi sortis de l’ombre où on les croyait confinés, les correcteurs et les correctrices d’édition ont également fait entendre leur voix, à plusieurs reprises ces dernières années, contre un statut indigent (les correcteurs d’édition sont payés à la tâche, sans garantie d’activité un mois sur l’autre et sans allocations chômage) ou contre l’irruption de la microentreprise, qui bat en brèche les (maigres) acquis de la profession. Les luttes syndicales se sont conjointes pour tirer quelques sonnettes d’alarme à propos d’un statut qui confine au traitement indigne, comme c’est le cas pour les artistes-auteurs et autrices.
Aussi, nous, correcteurs et correctrices organisés dans le Syndicat général du Livre et de la communication écrite CGT, ne pouvons qu’être profondément solidaires de la lutte des artistes-auteurs et autrices à laquelle nous nous associons pleinement. Nous nous tenons prêts à répondre à tout appel à la solidarité émanant des organisations d’artistes-auteurs. Nous pensons également que l’heure est désormais à la convergence des revendications, pour tenter de construire dans l’édition un mouvement large et de fond contre la précarité.
Paris, le 24 février 2020
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