Le jeune média Konbini, branché et prisé, était déjà connu pour ses pratiques douteuses à l'égard de celles et ceux qui travaillent pour lui. Un nouveau témoignage, déposé sur le Net, vient ajouter à cette sale réputation, qui se justifie donc toujours plus.
Cette fois, donc, Konbini a proposé de payer son secrétaire de rédaction 100 euros max en auto-entrepreneuriat (il faudra donc déduire les cotisations...) pour une journée de travail sans volume horaire précis mais d'au moins neuf heures ! Nous rappelons qu'au-delà de l'indécence du tarif proposé le problème posé par ces offres est aussi, surtout, dans la forme de la relation de travail qu'elles imposent, à savoir l'auto-entrepreneuriat. En la matière, et même si la Start-up Nation semble ouvrir tous les possibles pour les employeurs voyous, les patrons ne peuvent pas non plus faire ce qu'ils veulent ! Imposer des horaires, des tarifs et des consignes de travail engendre un lien de subordination, lequel doit être encadré par le salariat et non l'auto-entrepreneuriat, le free-lance et autres pseudo-indépendances. C'est le principe même du salariat : proposer quelques garde-fous (Code du travail, convention collective) pour contrebalancer une relation où les deux parties (salarié et employeur) ne sont pas sur le même pied d'égalité. Autrement, ce que propose l'employeur est illégal et a un nom : salariat déguisé. Une situation qui l'expose à des condamnations en justice. À bon entendeur…
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