La direction refuse tout dialogue et a répondu de manière très brutale aux demandes légitimes des salariés. M. Prenant a, tout d’abord, foncé sur le piquet de grève avec sa voiture. M. Prenant a, ensuite, envoyé des assignations à comparaître aux salariés en grève pour avoir tenté de conserver leur charge de travail. M. Prenant a, enfin, engagé des procédures de licenciement envers six grévistes, dont trois ayant un mandat syndical. Les lettres de licenciement ont déjà été envoyées et les entretiens préalables effectués ! Pourtant, les grévistes sont ouverts à la discussion.

La section des correcteurs du Syndicat général du Livre et de la Communication écrite CGT condamne cette répression et apporte tout son soutien aux salariés grévistes. Les correcteurs de l’édition (secteur du labeur) sont particulièrement touchés par les conditions de travail difficile et la violence, sociale, physique et psychologique, que subissent les salariés en grève de La Galiote. Cette situation, les correcteurs ne la connaissent eux-mêmes que trop bien : souvent payés à la tâche, travaillant sous des statuts précaires, ils peuvent être, par leurs patrons, directement sanctionnés par une baisse de leur charge de travail lorsqu’ils sont en lutte.

La mobilisation des salariés de l’imprimerie La Galiote Prenant est l’affaire de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs de la chaîne de l’écrit, quel que soit leur métier, qu’ils travaillent dans les imprimeries ou, en amont, à la fabrication et à l’édition ! Nous sommes toutes et tous les petites mains qui, ensemble, permettent la production de l’écrit. Chaque maillon de la chaîne compte. Sans l’un, l’autre ne peut agir. Une répression sur l’un des maillons, c’est toute la chaîne qui est en danger !

Soyons toutes et tous solidaires des salariés grévistes de La Galiote et apportons chacune et chacun notre force dans ce combat qui est aussi le nôtre. Battons-nous, ensemble, pour des conditions de travail dignes !

Paris, le 10 juin 2019