Ras le bol des doubles discours ! Les charges de travail des travailleurs à domicile doivent être sécurisées pour 2021 !
En décembre 2020, le Syndicat général du Livre et de la communication écrite (SGLCE-CGT) a alerté le Syndicat national de l’édition (SNE) sur la nécessité d’exclure l’année 2020 du calcul servant à établir le volume prévisionnel d’activité des travailleurs à domicile (TAD) pour 2021, la charge de travail s’étant effondrée dans plusieurs maisons d’édition du fait de la pandémie de Covid-19 la pandémie de Covid-19 ayant vu les charges de travail s’effondrer, faussant le calcul.
Après plusieurs de nos interventions, le SNE a accepté de recommander à ses adhérents de « neutraliser l’année 2020 » et de retenir 2019 pour l’établissement des clauses d’activité 2021. Si cette « recommandation » a soulagé nombre de TAD, ceux-ci sont vite revenus à la dure réalité de cette branche, où l’hypocrise est bien installée. Car, dès janvier, plusieurs DRH, notamment de grandes maisons d’édition, ont refusé d’appliquer cette recommandation, au prétexte qu’elle n’était pas contraignante, que ce n’était pas une obligation. La belle affaire !
Pour clarifier une bonne fois pour toutes cette situation, une réunion paritaire aura lieu mercredi 10 février 2021, au matin. C’est l’occasion pour nous de rappeler nos revendications, déjà plusieurs fois exprimées, afin de sécuriser davantage les TAD dans cette relation de travail utlra-précaire qu’est celle du travail payé à la tâche :
– Pour l’année Covid : Neutralisation de 2020 pour l’établissement des clauses évaluatives d’activité de 2021 pour tous les TAD qui, autrement, perdraient des heures.
– De manière générale : Neutralisation des périodes d’arrêt maladie et de congés (parentaux, sabbatiques, etc.) pour l’établissement des clauses évaluatives d’activité.
Le SGLCE-CGT regrette que l’attitude de certains DRH oblige à la tenue de réunions paritaires pour trancher ce qui devrait relever de l’évidence pour des travailleurs précaires en pleine crise sanitaire mondiale. Comment une direction des RH pourrait justifier de prévoir une baisse d’activité et donc de prendre le TAD pour variable d’ajustement, quand l’annexe IV dit précisément qu’« il faut atténuer les effets négatifs de la variation d’activité pour le travailleur à domicile » (c’est l’esprit revendiqué des modalités de la clause) ?
Si, à l’issue de la réunion du 10 février 2021, le flou perdure, laissant toute latitude aux entreprises de l’édition de plonger dans davantage de précarité les TAD, le SGLCE-CGT mobilisera ses adhérents et organisera la solidarité interprofessionnelle pour construire une mobilisation d’ampleur.
Paris, le 9 février 2021
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