Adhésion
23 décembre 2023

Correcteurs à la pige : une injustice de plus !

Un nouvel imbroglio entre Pôle Emploi et les directions de certaines entreprises de presse au sujet des attestations employeur vient encore compliquer la vie des salarié·és rémunéré·es à la pige, dont nombre de correcteurs et correctrices de journaux. On fait le point. 

Ces dernières semaines, les directions des ressources humaines de plusieurs journaux ont fait savoir aux salarié·es rémunéré·es à la pige qui avaient réclamé l’envoi d’attestations Pôle emploi (APE) pour faire valider leurs périodes de travail et leur prise en compte dans le recalcul de leur indemnisation qu’elles ne fourniraient plus ces attestations, sauf en cas de « demande expresse » de leur agence Pôle emploi. 

Cette décision a été prise à la demande de référents Pôle emploi, en s’appuyant sur la réglementation qui assimile la pige à un CDI, selon laquelle l’employeur n’a l’obligation de fournir l’APE « qu’en cas de rupture définitive de la collaboration », et sur le fait que les entreprises transmettent les informations sur les périodes travaillées directement à Pôle emploi grâce au système de la déclaration sociale nominative (DSN). 

Mais, dans les faits, pour de nombreux salarié·es rémunéré·es à la pige, les attestations établies par l’employeur sont nécessaires pour faire valoir leurs droits. Chaque mois, ils doivent actualiser leur dossier auprès de Pôle emploi. Cette actualisation ne peut être validée que par deux documents : le bulletin de paie et l’APE. La DSN ne se substitue à aucun de ces documents, elle permet juste à Pôle emploi d’avoir connaissance des périodes travaillées. 

Le seul bulletin de paie comme justificatif ne suffit pas, puisqu’il est établi du 1er au 30 du mois pour des périodes travaillées qui, souvent, courent du 15 au 15. Ce décalage, qui ne peut être corrigé que par l’APE, entraîne des blocages de paiement et des cumuls de trop-perçus. Pour minimiser ces problèmes, les jours travaillés devraient être payés le mois où ils ont été effectués ! 

Pour la réévaluation des droits, seule l’APE fait foi. Les pigistes ne seront en mesure de réclamer la fameuse demande expresse à Pôle emploi exigeant l’établissement des attestations qu’au moment du recalcul… Le temps que l’employeur les fournissent et qu’elles soient enregistrées, le délai du recalcul sera allongé. 

Ces complications aggraveront la précarité financière de certain·es salarié·es rémunéré·es la pige, quand elles pousseront d’autres à se demander si cela vaut la peine de maintenir leur inscription à Pôle emploi et à abandonner les droits qu’ils et elles ont justement acquis grâce à leur travail et à leurs cotisations. Il est urgent de trouver une solution rapide ! 

Paris, le 22 décembre 2023

Agenda

Adhesion

Dans la presse, l'édition ou la com, salarié ou auto-entrepreneur, à domicile ou sur site, ne restez pas isolé, syndiquez-vous !

En savoir plus


Le formulaire d'adhésion

Télécharger

Votre CV

Les correcteurs syndiqués peuvent déposer leur CV sur le site, régulièrement consulté par des employeurs.

Formulaire